À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes et de la Semaine de la Francophonie, treize apprenants de l’Alliance Française d’Asmara ont collaboré du 1ᵉʳ février au 7 mars 2025 pour créer une exposition à deux entrées. Le résultat : quinze poèmes et huit portraits de femmes francophones exposés du 8 au 31 mars 2025, associant la pluralité féminine, la langue française et les voix étudiantes. Retour sur expérience.
L’engagement des étudiants : un contexte favorable à la concrétisation d’une telle démarche
Différents ateliers à destination des adolescents et des adultes ont démontré que la pratique du français en dehors des cours réguliers et la discussion autour d’enjeux mondiaux étaient appréciées. Proposer ce projet d’exposition offrant un rôle décisionnel aux étudiants n’était donc pas un défi inimaginable, mais il permettrait au contraire de concilier deux domaines d’appétences pour bon nombre d’entre eux : s’exprimer en français et prendre la parole sur une thématique les touchant et qui a toute son importance pour l’Érythrée. Sept étudiants adolescents et six étudiants adultes ont donc décidé de coopérer sur deux axes distincts : composition de textes Une collection de poèmes au féminin pour les adultes et réalisation d’une exposition Portraits de femmes francophones inspirantes, d’hier et d’aujourd’hui pour les adolescents.
La considération des contraintes des étudiants
Ce projet n’aurait pas eu lieu sans l’intérêt des étudiants et, afin d’assurer sa bonne conduite, leurs contraintes ont été prises en compte. Cette initiative, gratuite et adaptée aux emplois du temps chargés des participants, a maintenu leur motivation intacte grâce à un calendrier serré pour que les étudiants prennent la parole et exposent leurs idées sur la pluralité féminine.
La pédagogie active et la valorisation des voix
Encadrés par l’Alliance, les étudiants ont bénéficié d’un accompagnement linguistique ciblé (5 heures pour les adolescents, 12 heures pour les adultes), mêlant amélioration du français et liberté créative. L’accent a été mis sur l’expression personnelle plutôt que sur une perfection, permettant une appropriation authentique du sujet.
Impliquer les étudiants dans la construction de projets culturels : une démarche qui profite à tous
Finalement, un tel projet collaboratif a de nombreux avantages pour les étudiants, mais également pour l’établissement :
– Étudiants : dédramatisation de l’écriture en français, utilisation concrète du français, coopération entre pairs, valorisation de leurs compétences
– Établissement : intégration des étudiants dans la vie du lieu, fidélisation des étudiants, exposition de produits culturels en lien avec le projet d’établissement, visibilité.
Cette action témoigne de la particularité des alliances françaises, qui ne sont pas uniquement des centres d’apprentissage linguistique, mais aussi des espaces dans lesquels les étudiants peuvent s’investir, s’exprimer et produire en français sur des sujets variés, par
le biais de projets encadrés ayant du sens pour eux et ancrés dans leur environnement. À la croisée entre les objectifs de nos étudiants et les enjeux d’une Alliance Française, il est possible de monter des projets peu onéreux et pourtant riches en bénéfices !
Pour retrouver les créations de ces étudiants :