Défi-IntrAlliances 2024
Le Concours international Défi-IntrAlliance illustre pleinement la vocation fondamentale des Alliances, celle de réunir les jeunes francophones dans un FAIRE ENSEMBLE mondial. Dans toutes les Alliances du monde, des plus petites jusqu’aux plus grandes, des jeunes se sont mobilisés pour entrer dans un concours où tout le monde gagne, par la simple participation à un dialogue mondial autour de la francophonie.
Alexia Isvoranu, membre de l’Alliance Française de Ploiesti, Roumanie, lauréate EUROPE, a gagné l’étape internationale, à Paris, organisée dans le cadre du Sommet de la Francophonie. Nous félicitons tous les lauréats des 5 continents, nous félicitons Alexia qui a mis la Roumanie et notre Alliance Française, de Ploiesti, sur la carte mondiale de la francophone. Passionnée de langue et de culture françaises, Alexia rend hommage au français qui représente pour elle une fenêtre ouverte vers les valeurs de l’humanité, vers la grande culture française, qui depuis toujours forge les caractères dans l’esprit de la francophonie, par ses messages généreux : liberté, égalité, fraternité !!!
Pour réussir, il faut FAIRE ENSEMBLE !
Grand MERCI à la Fondation des Alliances Françaises !
Merci et Félicitations, ALEXIA !!!
Steluta Coculescu, directrice, Alliance Française Ploiesti, Roumanie
ENVIE, CHANCE ET AMOUR IMPRESCRIPTIBLE D’ÊTRE FRANCOPHONES
TÉMOIGNAGE D’UNE SEMAINE CULTURELLE EXCEPTIONNELLE PASSÉE À PARISOn dit que l’on découvre différemment à chaque fois un endroit où l’on voyage. Cette vérité, elle s’est révélée à mon esprit lors du séjour d’une semaine dans la Capitale de l’Hexagone, une ville que j’avais arpentée en tant que touriste pleine de questions cinq anées plus tôt et que j’ai revue cette fois d’un visage tout à fait renouvelé.
Un voyage unique et éprouvant, qui m’a projetée, au fur et à mesure, dans une tournure dédaléenne d’humeurs et dont le contexte particulier s’est imposé même à partir de son but: participer et représenter l’Alliance Française de Ploiești dans le cadre de l’étape internationale du concours de civilisation francophone Défi Inter-Alliances. De son potentiel de compétition, cette expérience s’est muée dans un échange culturel réjouissant et enrichissant pour toutes les parties concernées, vu que six concurrents du monde entier se sont donné rendez-vous à Paris pour montrer leurs performances dans le domaine et pour célébrer ensemble la Francophonie. J’ai particulièrement aimé ces rencontres avec d’autres francophones, pas seulement en raison de la pratique du français, mais surtout grâce à l’occasion de sonder d’autres cultures et mentalités, d’apprivoiser davantage le monde par les informations que j’ai apprises, de dévoiler les beaux mystères de mon pays aux étrangers. En fait, qui aurait pensé que la culture roumaine et celle du reste du monde pourraient se tutoyer ?
Le pic émotionnel de cette semaine s’est allumé, puis s’est éteint divinement le mardi, 1er octobre, le jour de la compétition. Avant de monter sur la scène dans l’espoir de prouver nos connaissances devant les (télé)spectateurs, il a fallu réfréner notre enthousiasme en regardant, tour à tour, sur les strapontins du Théâtre de l’Alliance Française, la Finale des Alliances Françaises de France, ensuite le Défi du public. Une fois connectée et mon compteur allumé, je n’ai plus pensé qu’aux questions et aux bonnes réponses que j’avais la tâche et le devoir moral de retrouver. J’ai volontairement bouché mes oreilles. La confiance dans mes connaissances m’a déterminée à gravir les marches compétitionnelles et psychologiques vers la victoire. Malgré la célérité et l’exactitude des autres, mon courage et mon optimisme en émergaient et commençaient à atteindre des niveaux invisageablement sublimes, qui n’ont cessé d’augmenter jusqu’à la fin de l’interview accordée dans la posture éblouissante de gagnante. Le match de ma vie a été ressenti plutôt comme un jeu entre des amis qu’une compétition de haute taille qui avait entraîné les cinq continents. De toute façon, il était fini, mais l’enthousiasme n’avait pas encore touché à son but.
Après la soutenance de l’épreuvre, le temps est venu pour nous tous de remplir dignement l’autre fonction de notre visite parisienne, celle de touristes. Ainsi le reste du séjour a-t-il aisément emprunté l’image d’un voyage où le brassage des cultures a primé, avec un accent notable dirigé envers la communication et l’importance de la connaissance de l’histoire et des coutumes de chaque nation. De nombreuses visites et excursions ont été prévues et toutes ont eu des francophones comme acteurs principaux: des rencontres avec des écrivains, un spectacle de stand-up comedy, la découverte des studios de TV5Monde et d’une agence de tourisme parisienne (le moment d’inviter les clients français, par la présentation des objets symboliques, à se rendre dans nos pays et à nous en poser des questions) et, enfin, la Cité Internationale de la Langue Française de Villers-Cotterêts, coeur mondial de la Francophonie, qui nous a révélé, grâce à des expositions thématiques, la diversité du français parlé harmonieusement aux quatre coins du Globe. Car la semaine du déroulement du concours n’avait pas été choisie au hasard, elle a correspondu à un événement très important pour la France et les pays partenaires, le Sommet de la Francophonie, qui a lieu tous les deux ans et qui a réuni, pour la première fois depuis 33 ans dans l’Hexagone, les chefs des États membres de l’OIF.
Toute cette semaine parisienne et surtout francophone a créé, petit à petit, le cadre d’un au revoir très difficile, pas dépourvu de regrets et de pleurs, de remords qui s’en voulaient au temps hâtif, à l’obligation de quitter la rêverie qui avait produit les sentiments les plus vifs de nos vies afin de revenir, bardés de souvenirs, de photos et d’impressions, chez nous. Mais la grande promesse de la réitération a amadoué l’atmosphère morne de la séparation sur le quai de la Gare du Nord de Paris.
En guise de conclusion, j’estime que ce type d’expérience est essentiel pour qu’un jeune francophone accomplisse sa formation à tous les égards: la quantité d’informations qui lui parviennent, le dialogue entre les cultures, la nécessité de se débrouiller seul dans un milieu francophone authentique. Le Défi, ce n’est pas forcément une compétition entre les Alliances Françaises, mais il comprend aussi un défi plus petit, écrit avec minuscule: le défi de chacun d’entre nous de communiquer continuellement dans une langue différente de notre langue maternelle, de s’adapter et de pratiquer les bienséances d’une autre société et d’en braver les travers, parce que Paris reste, à bien des titres, une ville des antipodes.
Grand merci à ma famille, à l’Alliance Française de Ploiești qui a rendu possible ma participation à ce concours et à mes professeures de français du collège et du lycée de m’avoir inlassablement soutenue vers la performance! Je suis vraiment contente d’avoir représenté pour toute une première fois ma ville et mon pays à l’échelle mondiale! J’espère que cette expérience ne sera pas singulière !
Vive la Francophonie !
ISVORANU ALEXIA,
Alliance Française de Ploiești
Roumanie