Fondation des Alliances Françaises»non classé»Le 1er semestre 2017 a permis de nouvelles et belles rencontres littéraires

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Le 1er semestre 2017 a permis de nouvelles et belles rencontres littéraires

Depuis un an, la Fondation Alliance Française, en partenariat avec l’Alliance Française Paris Île-de-France, organise un cycle de rencontres littéraires autour d’auteurs francophones reconnus. Une fois par mois, ce sont les voix majeures de la littérature francophone contemporaine qui sont invitées à l’auditorium de l’Alliance Française. Les rencontres sont animées par Antoine Boussin. N’oubliez pas que ces soirées sont filmées et, sur abonnement, vous pouvez les obtenir auprès de Laurence Lalatonne : llalatonne@fondation-alliancefr.org

 

À l’heure où « 1984 » de Georges Orwell est en rupture de stock aux États-Unis, nous avons reçu le 24 janvier, Ismail Kadare, dans le cadre de la publication de son ouvrage « Matinées au café Rostand » (Éditons Fayard). L’auteur a fait part de la difficulté d’écrire dans un pays totalitaire et l’impossibilité pour un régime de détruire la littérature.

Le 21 février 2017, nous avons reçu la jeune auteure franco-marocaine Leïla Slimani qui a reçu le prix Goncourt 2016 pour son 2ème roman «Chanson douce» (Éditions Gallimard). Née au Maroc, d’une mère franco-algérienne et d’un père marocain, Leïla Slimani est journaliste et écrivain. En 1999, elle s’installe à Paris pour ses études où elle est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. En 2014, elle publie son premier roman, « Dans le jardin de l’ogre » (Éditions Gallimard). Le sujet et l’écriture sont remarqués par la critique et l’ouvrage est sélectionné pour le prix de Flore 2014.

Pour fêter la Journée internationale de la Francophonie, la Fondation Alliance Française a organisé, au ministère de la Culture et de la Communication, sa rencontre littéraire mensuelle, le 20 mars 2017 avec Gaël Faye. L’auteur a été récompensé pour son dernier ouvrage « Petit pays » (éditions Grasset), du prix Goncourt des lycéens, du prix du roman FNAC, et du prix des étudiants France Culture.

Le 16 mai 2017 accueillait un jeune auteur grec Christos Markogiannakis. Il s’agit d’une rencontre particulière car son ouvrage a été un réel « coup de cœur » pour l’animateur de la soirée. Mêlant histoire de l’art et enquête criminelle, «Scènes de crimes au Louvre» (Éditions Le Passage) se caractérise comme une enquête « criminartistique ». Chacune des œuvres d’art sélectionnées par l’auteur est traitée comme une scène de crime : de l’Antiquité à Delacroix en passant par Rubens, de nombreuses œuvres d’art du Louvre passent sous le peigne fin de cet enquêteur. Christos Markogiannakis est né en 1980 à Héraklion. Il a étudié le droit et la criminologie à Athènes et à Paris et travaillé pendant plusieurs années comme avocat pénaliste. Auteur de romans policiers et d’installations mêlant l’art et le crime, ses « Criminarts », il réside actuellement à Paris où il effectue un travail de recherche sur la représentation du meurtre dans l’art.

Le 25 avril 2017, l’écrivain, poète et peintre marocain, Tahar Ben Jelloun, titulaire du prix Goncourt pour son roman « La Nuit Sacrée » est venu présenter son dernier ouvrage «Romans» (Gallimard). Après avoir fréquenté une école primaire bilingue arabo-francophone, Tahar Ben Jelloun étudie au lycée français de Tanger, puis fait des études de philosophie à l’université de Rabat, où il écrit ses premiers poèmes. Il enseigne ensuite la philosophie au Maroc. En 1971, à la suite de l’arabisation de l’enseignement de la philosophie, il doit partir pour la France, n’étant pas formé pour la pédagogie en arabe. Il s’installe à Paris pour poursuivre ses études de psychologie. À partir de 1972, il écrit de nombreux articles pour le quotidien Le Monde. En 1975, il obtient un doctorat de psychiatrie sociale. En 1985, il publie le roman « L’Enfant de sable » qui le rend célèbre. Il obtient le prix Goncourt en 1987 pour «La Nuit sacrée » une suite à « L’Enfant de sable ». En 20 08, il est élu membre de l’académie Goncourt, en remplacement de François Nourissier.

Catherine Clément, auteure et philosophe a présenté, le 14 juin 2017, son dernier ouvrage « Faire l’amour avec Dieu » (Éditions Albin Michel). De Catherine de Sienne à Ramakrishna, de Rumi à Thérèse d’Avila, de l’histoire de Majnoun le fou d’amour au Cantique des cantiques, Catherine Clément fait découvrir dans cet essai « l’être sexuel de Dieu », et le monde fascinant de ses amants mystiques. C’est l’occasion de redécouvrir « Dictionnaire amoureux des dieux et des déesses », aux éditions Plon, dans lequel l’auteure transporte ses lecteurs dans des promenades insolites sur les cinq continents, à la croisée de désirs amoureux, de transgressions et de rivalités. Assistante de Vladimir Jankélévitch, puis de Claude Lévi-Strauss, elle suit les séminaires de Jacques Lacan. De 1982 à 1987, Catherine Clément est directrice de l’AFAA, Association française d’action artistique chargée de diffuser la culture française à l’étranger. Elle a publié de nombreux romans et essais, dont certains ont été des best-sellers (« Le Voyage de Théo », Seuil, 1998). Elle a écrit notamment sur l’Inde, où elle a vécu plusieurs années. Elle dirige l’Université populaire du musée du quai Branly dont elle est la fondatrice et est productrice de l’émission « Cultures de soi, cultures des autres » sur France Culture.